Groupe F.T.P.F Chanzy
Le général Chanzy
Symbole charismatique de la lutte contre l'occupant.

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Bibliographie

De mousse à général de brigade La guerre de 1870 (2/3) Politique et diplomatie.

L'armée se battit jusqu'à la nuit; elle empêcha l'ennemi de traverser le Loit en détruisant le pont de Frèteval, et refoula les colonnes de Frédéric-Charles. Malheureusement, nous ne pûmes tenir contre une vigoureuse attaque du 3ème corps prussien; il fallut encore battre en retraite. Du moins, ce nouveau mouvement rétrograde fut-il, au dire de tous les historiens et de tous les critiques militaires, "une de ces belles et savantes retraites, où le général reste maître de ses troupes et qui ne ressemblent pas à une fuite." Cette retraite, parallèle au front d'opérations, eut pour résultat d'empêcher les Allemands de s'étendre au sud de la Loire et d'occuper Bourges. Le 19 décembre, Chanzy arrivait au Mans; il n'avait encore perdu ni le dessein ni l'espérance de dégager Paris. Les derniers efforts de son armée furent héroïques, mais de plus en plus infructueux. Le 11 janvier, Chanzy eut à tenir tête à la fois au prince Frédéric-Charles et au duc de Macklembourg, commandant 180.000 hommes aguerris; la lutte devenait impossible; le général fut contraint de précipiter une retraite, qui, le lendemain, 12 janvier, devint une déroute. Il abandonna le Mans avec les approvisionnements qu'il renfermait, et la ligne de la Sarthe, pour se réfugier derrière la Mayenne et se reformer à Laval. Encore, lui fallut-il se défendre opiniâtrement, pendant ce mouvement, contre les attaques incessantes de l'ennemi. L'armée de la Loire avait fait des pertes énormes; le 16ème et le 17ème corps se voyaient "réduits au-delà de toute expression" à 18.000 soldats, 6 machines et plus de 200 wagons tombaient au pouvoir des Allemands. Infatigable, toutefois, après avoir reposé ses troupes à Laval et reconstitué son armée, le général se préparait à reprendre l'offensive quand l'armistice fut signé. Appelé à Paris par le gouvernement, le 9 février, il traversa les lignes prussiennes avec un sauf-conduit, et rendit compte au général le Flô, ministre de la guerre, de ces opérations militaires. Dés le 10 février, de retour à Laval, il porta son quartier général à Poitiers, et établit son armée en demi-cercle, de Saumur à Nevers. "S'il ne pouvait garder cette ligne, a écrit M.Albert Chuquet, il songeait à reculer sur le plateau de la Gâtine, de Saint-Maixent à Confolens, en appuyant sa droite aux montagnes du Limousin et son centre au massif de l'Auvergne. Il jugeait que l'Auvergne devait être le coeur de la résistance." Le lendemain du jour où il avait arrêté ces dispositions, Chanzy apprit que le département des Ardennes l'avait élu, le 8 février, représentant à l'Assemblée nationale par 44.225 voix (57.130 votants, 90.265 inscrits.) Partisan de la lutte à outrance, il s'en fit l'avocat passionné dés les premières séances. Il était venu prendre place au centre gauche de l'Assemblée, aprés avoir confié provisoirement au général Colomb le commandement supérieur de toutes les forces de l'Ouest. Le général vota, le 1er mars 1871, contre les préliminaires de paix. Pendant les négociations, il aurait voulu donner à son opinion le retentissement de la tribune, et il avait composé un discours qu'il ne pronoçat point, M. Grévy, président de l'Assemblée, lui ayant fait remarquer que la question ne pouvait être soulevée avant le retour de Thiers. Au moment du transfert de l'Assemblée à Versailles et de l'insurrection du 18 mars, comme le général Chanzy passait par Paris pour aller occuper son siège, il fut arrêté à la gare par ordre du comité central, mais presque immédiatement élargi. Il reprit donc sa place au centre gauche, s'abstint de se mêler aux discussions politiques pure, et se contenta d'intervenir dans les débats spéciaux intéressant l'armée

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