Les résistants arrêtés étaient conduits dans les locaux de la brigade mobile, rue d'Escures à Orléans. Là, la police française, et plus particulièrement la S.P.A.C procédait aux interrogatoires. Nous l'avons vu, Albert Méresse assista à plusieurs d'entre eux. Tous les moyens étaient utilisés, que ce soit la torture ou le chantage.

Les interrogatoires se menaient à la matraque, au nerf de boeuf, parfois à la badine. Une badine spéciale dénommée "Caroline" et, parfois, "Rosalie". Sous les deux noms le même engin de torture sur lequel avait été pratiqué une entaille suffisant pour mordre la chair qu'elle frappait, provoquant de cruelles blessures. André Chartier, Leroux, Pérez et deux espagnols, victime du délateur Méresse, Marcel Lerouge, Maurice Millet, Amela Pascual, tous enfin, subirent les morsures de Caroline ou de Rosalie. L'inspecteur Denuzière fut fréquemment l'auteur de ses brutalités, lui qui aimait menacer ses victimes: "Si tu ne parles pas, tu vas faire connaissance avec Rosalie."