Groupe F.T.P.F "Chanzy"
La Résistance dans la région Centre.




Accueil Première
journée.
Deuxième
journée.
Troisième
journée.
Quatrième
journée.
Réquisitoire. Plaidoiries. Dans l'attente
du verdict.
Verdict.

Sources documentaires:
"la République du Centre"

Orléans
L’affaire des fusillés de Chartres et d’Orléans
devant la Cour de Justice
du 3 septembre au 12 septembre 1945

Les Plaidoiries. - (Suite).

Maître Séjourne Maître Wedrychowski

L'après-midi de lundi, comme la journée de samedi a été occupée par des plaidoiries.

Défense de Le Baube,Verney, Devynck.

Me Suzanne Grimberg plaide la première pour l'ex-préfet Le Baube. Elle évoque cette période de l'été 1943 au cours duquel de nombreux incendies de récoltes furent allumés en Eure-et-Loir.

Le Baupe voulant faire assurer les battages pour permettre le ravitaillement du pays fit appel à la police.

Il tgnorait, dit le défenseur, quels étaient le rôle et les procédés de la S.P.A.C.

Me Grimberg souligne ensuite la conduite de l'accusé pendant la guerre de 1914 et son attitude à Rennes, où il était secrétaire général en 1940.

" Si vous voulez une peine, conclut elle, elle doit être proportionnée aux faits reprochés "

Me Perroy, présente ensuite la défense de l'ex-commissaire Verney.

Il s'efforce de démontrer qu'il n'était pas l'ami du préfet Le Baube, et donne lecture de nombreuses attestations lui attribuant des actes de résistance en Seine-et-Oise.

Dans les affaires d'Eure-et-Loire, le défenseur souligne le rôle peu important joué par Verney.

Me Wedrychowsky, défenseur de l'ancien commissaire divisionnaire Devynck, a la parole.

Il s'attache à démontrer que la responsabilité de l'affaire d'Orléans incombe à Méresse et à la S.P.A.C. Or, la S.P.A.C., n'a pas été appelée par Devynck, mais par les commissaires Bascou, de Vichy et Marsac de Dijon.

Selon son avocat, Devynck n'a pas fait de zèle et a, au contraire, empêché les diffusions de listes de réfractaires.

Me Wedrychowsky lit des attestations de MM. Gendry, ex-intendant de police révoqué par Chiappe; Gallo, commissaire du gouvernement près de la Cour de Justice de la Seine, et Léoni, sous-directeur de la sûreté nationale qui signale que Devynck était antiallemand. Pendant deux ans, il envoya à Londres des renseignements au service du colonel Vattier, l'un des collaborateurs du général de Gaulle.

Il lit ensuite une lettre de M. André Mars, commissaire de la République, signalant les services rendus par Devynck dans les journées qui précédèrent la libération.

Il demande un verdict compréhensif et humain.

Me Leveau demanda ensuite l'indulgence pour la femme Bartaire, et Me Lerminier plaida piur Giboreau.

" Il n'est pas établi, dit l'avocat, que Giboreau connaisait la qualité d'espion du faux parachutiste, on ne peut lui reprocher que des bavardages qui ne méritent que quelques années d'indignité nationale. "

Ce matin, Me de Moro_Giafferi plaidera pour Viviani: Me Denis pour Bailloux et Me Renaud pour Marigault.

Le verdict sera connu dans la soirée.


Top