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Les dépouilles furent exposées du samedi 21 avril 1945, à 15 heures, jusqu'au lendemain 10 heures dans la salle des fêtes de la
ville d'Orléans transformée en chapelle ardente. Des montagnes de fleurs avaient été déposées.
Le dimanche 22 avril 1945, à 10 heures, les cercueils furent transportés dans la cour de l'Hôtel de ville d'Orléans, où vint se
recueillir émue et grave. Deux mille scouts qui tenaient un congrès dans ces lieux vinrent saluer les dépouilles.
A 14h30, devant une assistance considérable, un détachement du 13ème dragon, en armes, prit position face aux cercueils.
Le maire, Pierre Chavallier, prononça alors l'éloge funèbre des dix-sept fusillés du groupe Chanzy. Puis, le cortège se forma
et s'ébranla par la rue Eugène Vignat en direction du grand cimetière d'Orléans. Les corps étaient portés sur trois chars du
13ème dragons. Vingt mille personnes étaient présentes, nous dit-on. Le cortège s'étendait du cimetière au boulevard
Alexandre Martin.
Les cercueils furent alignés, au cimetière, près du monument 1870. Là, Albert Rigal, responsable de la Résistance et proche du
groupe Chanzy, prononça l'éloge de ces hommes qu'il avait côtoyés et qu'il avait estimés.
Chacun put alors s'incliner devant chacun des cercueils.
Aujourd'hui, au cimetière d'Orléans, il ne reste que quatre tombes: celles de Marcel Lerouge, Henri Martin, Maurice Millet et
Guy Vergracht.
Les autres, enlevés par leur famille, ont rejoint leur caveau familial.
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