Marcelle et Fernand Rivière
membres du groupe F.T.P. Chanzy

Accueil Groupe
Chanzy
Les F.T.P.F Marcelle et Fernand
Rivière
Obsèques
officiels
L'affaire des
17 fusillés
Bibliographie

Biographie Marcelle Antimilitarisme Conséquences de la guerre 14/18.

Nous avons pu exposer, par ailleurs, les conséquences de la guerre 14/18. Nous avons pu constater la douleur des uns, la peine des autres. Tout cela entretenu par les témoignages de "poilus", les livres de souvenirs tout comme par les monuments aux morts que tout village se veut d'ériger..

Dès 1916, Henri Barbusse faisait publier un livre qui allait marquer les esprits: "le Feu". 300.000 exemplaires allaient se vendre avant la fin de la guerre. En 1928, 252 auteurs avaient lancé sur le marché 303 livres témoignages. En 1929, tombait chez les libraires "A l'Ouest, rien de nouveau".

Les acteurs de cette tragédie étaient encore nombreux à faire connaître l'horreur qu'ils avaient pu vivre. "Plus jamais çà" étaient un leitmotiv familier. Et ils étaient nombreux puisque en 1930 plus de 6.000.6000 d'anciens combattants vivaient encore. En 1935, ils étaient 5.500.000. Foule d'hommes usés, blessés dans leur chair et dans leur âme, angoissés par l'avenir qui s'offrait aux plus jeunes... Foule d'hommes qui avaient répondu au patriotisme, à l'appel de la Nation, malgré la peur, l'angoisse, la douleur.

Les gouvernements avaient su reconnaître leur sacrifice en leur accordant une retraite des combattants, des mesures spéciales pour les mutilés, des emplois réservés... La Patrie reconnaissante...

Le monde combattant est usé. Il ne peut oublier ce qu'il a vécu. Il est obnubilé par ce proche passé. Il veut faire entendre sa voix et clamer bien fortqu'il est impensable que pareille chose se reproduise. Le patriotisme est mort dans les tranchées laissant la place au pacifisme. Monuments aux morts, soldat inconnu sous l'Arc de Triomphe, célébration du 11 novembre, tout cela pour crier l'angoisse d'une génération qui a trop souffert et qui par tous les moyens tentera d'éviter le renouvellement d'un tel carnage. Le patriotisme parlait désormais de pacifisme Allant plus loin, le 20 juillet 1924, le bulletin "Clarté" publie un dossier antimilitariste consacré à la Grande Guerre; son titre: "les généraux assassins impunis et leurs 1.900.000 victimes".

Ce pacifisme se rencontrera sous différentes formes. Celle prônait par Raymond Abellio à la recherche d'un pacifisme révolutionnaire; celle du parti communiste qui, par obligation, adoptera la ligne pacifiste imposée par le Kominterm; celle de Louis Ferdinand Céline réclamant "la paix coûte que coûte". Enfin, celle de Roger Martin du Gard qui déclarait "Tout, même Hitler, plutôt que la guerre." Tout cela confirmé par le travail des éducateurs. N'ouublions pas la mort au combat d'un quart des instituteurs mobilisés. Dans ce milieu, la majorité est pacifiste. Il est impératif pour eux de dire non au chauvinisme. Cela est dit, cela est enseigné. En 1936, l'opinion publique est unanime: "Surtout pas la guerre".