Marcelle et Fernand Rivière
membres du groupe F.T.P. Chanzy

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Biographie Marcelle Page précédente Pacte germano-soviétique.

15 mars 1939 - Hitler envahit la Tchécoslovaquie.
23 août, signature du pacte germano-soviétique.

Je ne connais pas les réactions que purent avoir Marcelle et Fernand à cet instant-là. Comment ont-ils vécu ce reniement de tant d'années de lutte?

Mais les communistes sont alors partagés. D'un côté, le parti qui dirige alors son activité contre l'effort de guerre français. Florimont Bonte et Ramette, dans une lettre adressée au Président de la Chambre, réclament la cessation des hostilités. L'Humanité et l'Humanité du Soldat vont prescrire le sabotage des fabrications de guerre. D'autre part, il est des membres qui laissent parler leurs sentiments. C'est là une preuve d'indépendance qui, à plus ou moins long terme, va, comme indésirables, les conduire à l'exclusion du parti. Au moment de la signature du pacte germano-soviétique, cinq députés, Gustave Saussot et Paul Loubradou, de la Dordogne, Jules Fournier et Marcel Brout, de Paris, et Gilbert Declercq, du Nord, donnent leur démission. Par la suite, seize autres députés suivront l'exemple, puis un sénateur, des conseillers généraux et des élus locaux. Il est aussi, dés ce moment, des communistes qui, sans se séparer du parti, commencent à militer dans la Résistance; tels Charles Tillon, Pierre Hervé, Auguste Lecoeur...

La guerre est déclarée le 1er septembre 1939. Les troupes soviétiques entrent en Pologne. Quelle position peuvent prendre les communistes? Le parti communiste est interdit, le 26 septembre 1939. La consigne du Komintern est de continuer la lutte contre "l'impérialisme". Le 4 octobre Maurice Thorez déserte son unité, le 3ème génie. Molotov accuse la France et la Grande-Bretagne d'agression. Les troupes soviétiques envahissent la Finlande. Le 8 octobre, des poursuites sont engagées contre les dirigeants communistes, membres du Groupe ouvrier et paysan pour intelligence avec l'ennemi. 13 janvier 1940, arrestation à Saint-Denis de 20 communistes accusés de propagande antinationale. Le 19 janvier 1940, le Sénat vote la loi sur la déchéance des députés communistes qui n'ont pas rompu avec la IIIème internationale.

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