Groupe F.T.P.F Chanzy
Le général Chanzy
Symbole charismatique de la lutte contre l'occupant.

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Bibliographie

De mousse à général de brigade La guerre de 1870 Politique et diplomatie.
Chanzy Antoine Eugène Alfred.

Représentant à l'Assemblée nationale de 1871, sénateur inamovible de 1875 à 1883, né à Nonart (Ardennes) le 18 mars 1823, mort à Paris le 4 janvier 1883, descendait d'une famille établie depuis longtemps dans les Ardennes. Son grand père était un simple cultivateur; son père s'était engagé sous le Premier Empire, et après avoir servi, jusqu'au grade de sous-officier, (et non de capitaine de cuirassier, comme l'ont prétendu plusieurs biographes), était devenu receveur des contributions directes à Nouart, (canton de Buzaney, arrondissement de Vouziers). Le jeune Chanzy suivi quelques temps les classes du collège de Sainte-Menehould; puis il résolut, à seize ans, d'entrer dans la marine, et débuta (1839) en qualité de mousse sur le vaisseau le "Neptune": il fît, comme novice timonier, la croisière d'Orient de 1839-1840, dans l'escadre du contre-amiral Lalande; mais le métier de marin ne lui plaisait pas, certains avancèrent que le mousse qu'il était subit de mauvais traitements, toujours est-il qu'il quitta la marine pour s'engager, cette fois, au 5ème régiment d'artillerie, en garnison à Metz. En même temps, il complétait ses études au lycée de cette ville, et se faisait bientôt admettre à l'école de Saint-Cyr (1841). Il en sortait sous-lieutenant, fut envoyé en Afrique, au régiment de zouaves que commandait alors Cavaignac (octobre 1843), et resta, en Algérie, sans interruption, pendant seize années (de 1843 à 1859), guerroyant sous les ordres de Cavaignac, puis de Ladmirault, lieutenant au 43ème de ligne en 1848, officier d'ordonnance du gouverneur général Charon, capitaine au 1er régiment de la légion étrangère en 1851, chevalier de la Légion d'honneur en 1852, chef du bureau arabe de Tlemcen, où Bazaine l'avait précédé, et enfin chef de bataillon (25 août 1856) au 23ème de ligne. C'est avec ce régiment qu'il fit la campagne d'Italie, dans la première brigade de la 3ème division du 3éme corps d'armée; il assista aux batailles de Magenta et de Solférino.

Il prit part ensuite à l'expédition de Syrie, comme lieutenant-colonel au 71ème de ligne, fut promu officier de la Légion d'honneur, puis fut compris, au retour, parmi "les militaires des divisions d'occupation à Rome", commandées par le général de Goyon. Il y demeura près de trois ans et eut de fréquentes entrevues avec le Pape Pie IX, à qui il présenta sa femme et sa fille. Chanzy ne quitta Rome que pour rentrer en Algérie. Colonel du 48ème de ligne, il contribua à la répression de la grande insurrection arabe, passa au 92ème, puis fut promu (14 décembre 1868) général de brigade et chargé du commandement de la 3ème subdivision de la province d'Oran à Sidi bel Abbés: il avait alors quarante cinq ans. Un décret du 2 juin 1870 le nomma commandeur de la Légion d'honneur: son nom figura en tête des militaires promus ou nommés dans l'ordre qui "s'étaient fait remarquer pendant l'expédition du sud-ouest en Algérie."