Groupe F.T.P.F "Chanzy"
La Résistance dans la région Centre.

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L'affaire des
17 fusillés
Bibliographie

Jugement Sentence Exécution.
9 juin 1943
Monsieur le préfet régional d'Orléans demande au secrétaire général de la police "s'il était conforme aux accords conclus entre les autorités françaises et allemandes que la Sicherheitspolizeï se saisisse d'une telle affaire.

1er octobre 1943
Monsieur le préfet régional Bussière demande par courrier l'intervention de Monsieur de Brinon, ambassadeur de France:

Ce jugement doit être examiné par le Militärbefehlshber in Frankreich qui confirmera ou réduira la peine.

J'ai l'honneur de vous demander de vouloir bien intervenir auprès de lui pour obtenir que la peine d'un certain nombre d'accusés soit commuée en peine de travaux forcés.

L'attention peut être sans doute attirée particulièrement sur le cas des plus jeunes: Vergracht 21 ans, Roblin 22 ans, Lambert 23 ans, qui peuvent avoir été entraînés plus ou moins consciemment. En outre, il semble que Millet ait été entraîné presque malgré lui dans le mouvement et que Pascual Amela ne soit coupable que de distribution de tracts et de cambriolages de mairies, actes qui relèveraient davantage de la justice française que de la justice allemande.

De même Jacquet, père de trois enfants, semble avoir tenu un rôle de comparse assez secondaire.

Enfin, il y a peut-être lieu de signaler que tous ces condamnés appartenant à la région d'Orléans, leur exécution provoquerait une émotion très forte et y susciterait des rancunes qu'il y aurait tout intérêt à éviter dans un but d'apaisement.

Par ailleurs, le fait que tous ces hommes ont été arrêtés non par les services allemands de plice, mais par la police française chargée, en vertu d'instrustions constantes, de réprimer les menées anti-nationales, mérite considération.

L'autorité allemande est sans doute fondée à réprimer les agissements contraires à sa sécurité, mais seulement, semble-t-il, dans le cas où elle en a arrêté elle-même les auteurs. En l'occurence, elle aurait pu laisser le soin aux tribunaux français (section spéciale de la Cour d'Assises), disposant du moyen d'infliger les peines les plus sévères, de juger le cas de ces individus arrêtés par la police française et convaincus tout autant de menées anti-nationales que d'actes dirigés contre l'armée d'occupation.

Je serai reconnaissant à votre Excellence de ce qu'elle pourra faire pour obtenir du commandement supérieur allemand autant de commutations de peine qu'il sera possible et de vouloir bien me faire connaître les résultats de son intervention.

Le Préfet Régional,
signé: J.F. Bussière
Le préfet Bussière Suite Le résistant.